LES COULISSES DES PROJETS
Un dimanche après-midi comme un autre… ou pas, à condition d’aller faire un tour au Pop Up du Jardin des Modes ! J’y suis allée traîner mes guêtres pour prendre la température, et je n’ai pas été déçue. J’avais entendu dire que des coiffeurs officiaient pour vous faire changer de tête… et à en croire les photos envoyées la veille au soir par des amies, ce n’est pas une légende !
Première chose donc : se mettre dans la file dans la file d’attente pour passer entre les mains expertes de l’equipe de Philippe Gonay. Je passe après une petite fille qui ressort avec une coupe digne de Lady Gaga ! Mais je ne me dégonfle pas, et quelques minutes plus tard, me voici avec une choucroute de choc savamment disposée sur le sommet du crâne. La reine du catwalk, cest bien moi !
Après ce relooking so chic, direction l’atelier de massage mené d’une main de maitre par Caroline, qui nous apprend à masser tête, épaules et dos… La coiffure en prend un coup, mais pas le moral : rien de plus agréable, un dimanche aprés-midi, que de masser et se faire masser. Et notre professeur est très sympathique ! Cependant, les gens qui ont fait l’atelier de massage avec nous parlent d’un drôle de truc : des bains nordiques… en sortant de l’atelier de massage, filons droit dans le jardin, derrière la scène : et là, surprise ! Des chanceux se prélassent dans de grands jacuzzis en bois, en plein air… ça a l’air bien sympathique ! Note pour la prochaine fois : il faudra prendre un maillot de bain !
Le regard de Gauthier, ambassadeur lille3000
Une parade comme celle-là, ça ne se prépare pas le jour même ! En tant qu’ambassadeur de lille3000, des missions nous ont été proposées quelques semaines avant : encadrer le défilé, participer à l’accueil des artistes… Cette année, j’ai décidé d’être acteur et de danser : je rejoins alors le projet du défilé des quartiers.
Quelques jours avant…
Le rendez-vous est pris à la Gare Saint Sauveur, quelques jours avant, pour apprendre la chorégraphie avec les autres danseurs. Je m’y rends, un peu stressé, je dois avouer que je ne suis pas un danseur professionnel. Je découvre alors que je suis entouré d’autres amateurs comme moi de tous les âges, me voilà rassuré ! Je suis à l’aise, la chorégraphie est simple, je m’entraîne et je repars, avec mon sketch de Jean-Charles de Castelbajac sous le bras, plus motivé que jamais !
Tous les jours jusqu’au Jour J, je répète chez moi avec la vidéo mise à disposition sur Internet. Mieux encore, avec beaucoup d’assurance, je joue au prof et j’apprends la choré à mon entourage qui me rejoindra le 6 octobre 2012.
Jour J – 17h30
La parade, c’est dans 3h ! Point de rendez-vous : Gare Saint Sauveur dans une ambiance toujours plus festive ! Je retrouve des camarades de répétitions, aussi colorés que moi, les sketches de Castelbajac obligent, les maquillages de chacun sont véritablement Fantastic. On se met en groupe pour l’ultime répétition avec les chorégraphes toujours plus entrainants, devant les regards amusés des passants. Répartition des groupes : je suis dans le groupe 4, en tête de parade : le stress monte !
Jour J – 19h00
Le temps d’avaler un sandwich, une pomme et un soda, nous voilà en route vers le départ de la parade, rue Nationale… un joyeux cortège met l’ambiance sur le long du boulevard de la Liberté ! On chante, on crie, on joue les stars pour les badauds surpris de ce cortège coloré et inattendu !
Jour J – 20h30
Tout le monde est en place, la foule nous entoure et on attend le top départ de la parade pour montrer notre plus beau déhanché aux milliers de spectateurs qui nous attendent sur tout le parcours.
Surrational, le géant gonflable jaune de Nick Cave nous domine, il sera mon point de repère. Quoi que, je vais peut-être plutôt m’attacher à Steeve, notre chorégraphe, qui nous guidera tout au long de la parade.
Top départ !
C’est parti, on rigole un bon coup pour déstresser… Les premiers pas sont hésitants, un peu impressionnés par la foule, les appareils photos, les caméras… Tant de regards braqués sur nous… c’est déstabilisant…
Puis vint le temps des premiers applaudissements, des encouragements des passants, des rires et des sourires des plus petits comme des plus grands… On prend confiance… En groupe, on danse, on a du plaisir, on donne du plaisir…
Je répète sans cesse les quatre temps dans ma tête pour ne pas perdre le rythme et je me retrouve soudainement englouti par des bulles de savons… on arrive sur la grand place… noire de monde… Je me retourne, et je découvre, les plasticiens volants quelques mètres derrière moi… Oui c’est magique. Je suis dans le cortège… c’est bien réel… Et ce n’est pas les quelques gouttes de pluie qui gâcheront mon enthousiasme !
Au détour de la rue Faidherbe j’entends mon prénom ! Voilà donc des amis qui m’ont reconnu… Mince, je ne pourrais plus dire que je ne sais pas danser…
Arrivés à Euralille, on ne compte pas le nombre de fois où l’on a répété notre choré, ni le nombre de sourires sur les visages des spectateurs… Une expérience unique… Au fond, on continuerait bien encore un peu !
Jour J – 22h45
Bien fatigués quand même, on ne va pas s’en arrêter là… Mes yeux vont briller face au feu d’artifice du groupe F tiré en synchro avec le concert de l’ONL… puis j’irais danser encore quelques temps sur la grand place… Histoire de bien terminer cette soirée fantastique !
Jour J+1 – 2h00
Usé, me voilà content de retrouver mon lit… Fantastic est lancé, j’y étais… La parade ? Mémorable… !
Le regard de Gauthier, ambassadeur lille3000
En écho à l’exposition Fantastic Attractions à la Gare Saint Sauveur jusqu’au 13 janvier 2013
J’adore les œuvres collaboratives et les petites briques de la marque jaune. C’est pourquoi je tiens à réaliser ce petit clin d’œil pour cette performance collective, réalisée par des enfants à la Gare Saint Sauveur.
Bon, c’est réservé aux enfants, c’est dommage car j’aimerais tellement y participer ! Pour une fois, c’est aux adultes qu’on demande de regarder avec les yeux ! Je m’attache donc à observer avec attention cette ville, construite par les enfants en visite à la Gare Saint Sauveur.
Cette « Fantasticité » se construit à une allure impressionnante, et l’imagination de ces architectes en herbe est débordante !
Au 10 octobre 2012, entre ville et campagne, les enfants n’avaient pas encore pris possession de l’œuvre !
« Fantasticité s’est sacrément urbanisée ! »